
Anne nous raconte « son » Misanthrope
Le mercredi 19 novembre, 5 jours après avoir assisté à une représentation scolaire du Misanthrope, au Théâtre des Osses, la classe a eu le privilège d’un bel échange avec Anne Schwaller, la metteuse en scène. Rassurés par la très bonne lisibilité du spectacle, les élèves ont sans difficulté embarqué dans l’univers de cette stimulante mise en scène. Attentifs à bien des détails, et interpelés par plusieurs des propositions, ils ont pu, grâce à la bienveillante disponibilité de Mme Schwaller, revenir sur divers aspects de ce spectacle.
Voici un très bref résumé des choses abordées. Entre parenthèses, nous vous indiquons où, dans le minutage de la bande son, vous pouvez aller écouter l’entier du propos. (Vous pouvez aussi, bien sûr, vous dispenser de cette lecture et aller directement à l’intégralité du document sonore).
[00’00’’] Pour commencer, Anne retrace son parcours, de collégienne à directrice de théâtre.
[03’19’’] Elle parle ensuite du travail de mise en place du Misanthrope : le processus un peu administratif avec son projet sur 3 saisons, donc 16 pièces, qu’elle a déposé auprès du théâtre des Osses, puis le choix de reprendre des acteurs avec lesquels elle aime beaucoup travailler, et enfin le travail de scénographie, commencé un an et demi avant la première.
[07’41’’] Puis, Anne évoque les difficultés qu’elle a pu rencontrer lors de la mise en scène en elle-même.
[11’42’’] Elle raconte comment les scènes ont évolué au fil des répétitions, certaines ont été déclinées en plus de 30 versions. La scène entre Célimène et Arsinoé a été l’une des plus compliquées.
[17’11’’] Anne parle ensuite du lien entre ses mises en scène, la place qu’y tiennent ses idées féministes et notre société actuelle.
[20’10’’] Puis elle explique son choix de rajouter des personnages à certaines scènes, comme lors du sonnet d’Oronte ou lors du bal au début.
[23’36’’] Puis elle détaille comment elle a su trouver l’équilibre entre une mise en scène du XVIIe siècle et une mise en scène plus contemporaine.
[26’31’’] Elle s’attarde sur le rôle comique de Du Bois, un personnage drôle déjà dans le texte de Molière, auquel elle se teint rigoureusement. Elle ajoute que ce personnage a pour but d’amener de la légèreté pendant la scène où Alceste et Célimène se disputent. [07/0’00’’]
[28’27’’] Ici, Anne évoque son choix de “Wild Life”, de Paul McCartney, comme musique diffusée par la radio lors de l’arrivée de Célimène.
[30’25’’] Puis Anne revient sur les ajustements éventuels à opérer : reculer les portes en plastique, et que le public puisse mieux voir le reflet des comédiens dans le miroir du bas.
[32’17’’] Elle justifie son choix de confiner les acteurs dans un petit espace,
[34’27’’] et celui de positionner une chaise dos public.
[36’09’’] Elle développe son rapport aux accessoires en évoquant la scène où Célimène se moque de tout le monde.
[38’27’’] Puis Anne parle du travail de l’éclairagiste dans le choix des couleurs par actes.
[41’56’’] Ensuite, Anne développe son choix des costumes, en lien avec le fait de mélanger les époques.
[43’02’’] Finalement, Anne décrit la place centrale qu’occupe le féminisme dans son travail : Alceste n’est pas le héros de l’histoire, elle lui préfère une femme forte.

