Par Esther Becquart et Joanne Grand

Propos d’avant spectacle : 24 novembre 2025
Presque Hamlet au TKM
Le mois prochain, le Théâtre Kléber-Méleau à Renens déroulera son tapis de scène pour accueillir Presque Hamlet, un ovni théâtral considéré comme un manifeste artistique intemporel, comme nous l’indique une page à ce sujet dans l’agenda culturel romand sur le site des Actualités culturelles romandes. Nous nous y rendrons le 16 décembre, guidées par la curiosité et un soupçon de perplexité devant ce titre volontairement approximatif : « presque », certes… mais à quel point ? Si, comme nous, l’idée de rencontrer un Hamlet qui n’en est peut-être pas tout à fait un vous titille l’esprit, sachez que la pièce se jouera au TKM du 10 au 21 décembre 2025. Avec un peu de chance, vous en ressortirez éclairés — ou délicieusement plus confus encore.
Presque Hamlet se présente comme une sorte de conférence-spectacle, inspirée d’une œuvre datant de plus de 400 ans dont les enjeux résonnent encore aujourd’hui, grâce au talent du metteur en scène et scénographe britannique Dan Jemmett. Sur scène, le jeu est confié à un seul comédien aux multiples facettes : le Suisse romand Gilles Privat. Après avoir incarné certains des plus grands rôles du théâtre français — d’Arnolphe à Cyrano de Bergerac — il se consacre au théâtre anglais… mais pas pour la première fois ! Créée il y a 25 ans, la pièce offre aujourd’hui au public le plaisir de la REdécouvrir.
Nous avons choisi d’aller voir Presque Hamlet, car la pièce faisait écho à notre lecture estivale de Hamnet de Maggie O’Farrell. Le roman raconte l’amour familial, mais aussi le chagrin, en mettant en scène la mort d’Hamlet, l’enfant de William Shakespeare et de sa femme Anne Hathaway. Le dramaturge aurait déposé son chagrin sur le papier, et de cette peine serait née la pièce Hamlet. Ce roman nous a touchées et a animé notreintérêt pour Shakespeare.
Le spectateur peut s’attendre à une représentation pleine de surprises, où l’humour aux éclats subtils se mêle à un rapport original au public, dans un véritable hommage à l’art burlesque, comme on peut le lire dans un dossier de presse du site Equilibre-Nuithonie. Nous sommes impatientes de voir comment Gilles Privat parviendra à incarner seul une multitude de personnages. Espérons que ce solo se transforme en triomphe plutôt qu’en tragédie…